L'Ozempic, le médicament qui fait scandale

L'ozempic, le médicament qui fait scandale

AVERTISSEMENT : cet article n'a pas pour vocation de remplacer un avis médical. Les données et informations ci-dessous proviennent de sources libres sur internet (Wikipédia, Le Monde, VIDAL principalement) sur la mise en garde d'un usage détourné d'un traitement spécifique pour le diabète de type 2.

Qu’est-ce que l’Ozempic et comment fonctionne-t-il ?

L’Ozempic contient comme principe actif du sémaglutide, un agoniste du récepteur GLP‑1 (glucagon-like peptide‑1), une hormone intestinale favorisant la satiété et la sécrétion d’insuline. Tout comme son dérivé, le Wegovy ou le Saxenda, ce médicament a un effet direct sur le métabolisme et la transformation du sucre et de la graisse de l'alimentation.

Il s'administre en injection sous‑cutanée hebdomadaire. Il existe également une version orale (Rybelsus) moins connue.

• Ses mécanismes d’action :

  • Ralentit la vidange gastrique, prolongeant la sensation de satiété.

  • Stimule la sécrétion d’insuline et inhibe le glucagon pour mieux réguler la glycémie.

  • En France, autorisé pour perdre du poids chez les adultes ayant un IMC ≥ 35 kg/m² ou ≥ 27 kg/m² avec comorbidités, sous surveillance médicale stricte (ANSM)

    
    

Les avantages cliniques de ce type de produit :

• La perte de poids est rapide et significative : des études montrent jusqu’à 15 à 17 % de perte de poids après 68 semaines, en moyenne.

• Une meilleure régulation de la glycémie : une baisse moyenne de l’HbA1c de 1,5 % chez les diabétiques de type 2.

• Une réduction potentielle des risques cardiovasculaires chez les patients diabétiques de type 2.

• Des effets prometteurs mais qui restent à prouver sur d'autres pathologies : addiction, maladies rénales, hépatiques, neurodégénératives — encore en phase de recherche.

Les effets secondaires et les limites majeures de son usage :

Les effets les plus fréquents (souvent transitoires)

• Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhée, constipation, ballonnements, indigestion, reflux, douleurs abdominales. Des cas récents de violentes diarrhées non transitoires ont été rapportées. Rappelons que ce type de produit modifie le métabolisme et a des effets puissants sur tout le système digestif.

• Perte d’appétit, fatigue, vertiges.

Effets graves ou moins fréquents

• Pancréatite, obstruction intestinale, gastroparésie — risque nettement accru, jusqu’à 9 fois selon certaines études

• Calculs biliaires, cholélithiase, déshydratation, réactions au site d’injection

• Hypoglycémies lorsqu’il est associé à de l’insuline ou des sulfamides hypoglycémiants

• Risque thyroïdien : suspicion de cancer médullaire de la thyroïde (observé chez les rongeurs, incertain pour l’homme)

• Neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN) — très rare, mais signalée comme effet possible par les autorités européennes

• Impact potentiel sur la santé mentale : une surveillance est recommandée pour les risques de comportement suicidaire ou d’automutilation

• Carences dues aux troubles métaboliques

• Leucémie ou augmentations anormales des globules blancs.

L'ozempic, le médicament qui fait scandale

Les abus, détournements et dérives

L'usage détourné pour perdre du poids est largement diffusé via les réseaux sociaux, même chez des personnes ne souffrant pas d’obésité. En France, entre 2021 et 2022, environ 2 185 non-diabétiques ont été traités.

La forte demande entraîne des tensions de stock et le risque d'une manque d'approvisionnement est majeur.

L'influence des célébrités et la popularisation via le glamour, sans mention des risques ou du suivi médical nécessaire peut provoquer l'engouement de l'usage détourné de l'Ozempic et de ses dérivés.

La reprise de poids à l’arrêt du traitement (qui doit être temporaire) est très fréquente si le traitement n’est pas accompagné de changements de mode de vie durables (accompagnement par des professionnels de santé, de la nutrition, du sport...)

Des effets sur le visage ont été signalés suite à une perte de poids rapide qui peut induire un visage amaigri (« visage Ozempic »), stigmatisant, et souvent temporaire après l'arrêt du traitement.

L'usage de ce type de médicament peut entrainer le masquage d’autres pathologies : l'usage sans bilan médical peut masquer des troubles thyroïdiens, cardiaques ou rénaux sous-jacents

Les faux produits en circulation : l’OMS alerte sur l’existence de contrefaçons aux États‑Unis, au Brésil ou au Royaume‑Uni.

Conclusion — Nuance indispensable

L’Ozempic (sémaglutide) est un traitement puissant, efficace contre le diabète de type 2 et l’obésité, avec des données probantes sur la perte de poids et le contrôle glycémique.

Toutefois, ce n’est pas une solution miracle :

• Ses effets secondaires, parfois graves, nécessitent un suivi médical régulier.

• L'efficacité et la durabilité dépendent aussi d’un accompagnement nutritionnel et d’un mode de vie sain

• Les dérives — autodéréglementation, consommation sur internet, effets de mode — présentent un risque majeur pour la santé publique.

À retenir

Thème	Points clés
Fonctionnement	Agoniste du GLP‑1, induit la satiété, rétroaction sur glycémie.
Avantages	Perte de poids significative (jusqu’à 17 %), amélioration du diabète, potentiels bénéfices sur d’autre pathologies.
Inconvénients	Troubles digestifs fréquents, risques pancréatiques, thyroïdiens, ophtalmiques, mentaux.
Abus & dérives	Détournement, contrefaçons, reprise de poids, stigmatisation.

Ce médicament peut être un outil précieux mais doit impérativement être utilisé sous surveillance médicale, dans un cadre thérapeutique clair, avec un accompagnement global. La gestion du poids ne se limite jamais à un médicament : alimentation, activité, soutien psycho-social et surveillance médicale sont indissociables d’une démarche saine et durable.